Union pour Versailles
Développement durable : faire plutôt que dire
Au moment où la COP 30 se termine à Belem, avec trop peu de décisions marquantes, interrogeons-nous sur la place des collectivités locales à « faire plutôt que dire ».
La ville de Versailles, comme la plupart des villes et villages de France, se préoccupe de sa durabilité pour les prochaines années. Nous avons tous de puissants défis à relever : désordre climatique, biodiversité en péril, incertitude dans l’accès à l’énergie et à l’eau, notamment. Ces défis, nous devons les accepter, bien que nous n’en soyons pas, de loin, les seuls responsables ! Il nous faut donc nous préparer maintenant pour être prêts. « Faire plutôt que dire » doit être notre priorité au long cours et chaque année compte.
À ce titre, 2025 aura été une année déterminante pour Versailles, avec de nombreux projets achevés. Quelques illustrations de notre action. L’éclairage urbain est aujourd’hui converti aux Led à 89 %, permettant une forte réduction de la facture d’électricité et la capacité de moduler l’éclairage, très bénéfique pour la biodiversité. Nous avons équipé de nombreux bâtiments de la Ville de capteurs de température, remplacé des chaudières obsolètes, rénové toits et huisseries, dans le cadre d’un plan pluriannuel. Nous progressons dans l’équipement de bornes de recharge électrique dans les parkings, portant leur total à 62. Nous sommes au premier rang parmi les villes de 50 000 habitants en Île-de-France pour l’usage apaisé du vélo. Quatre nouvelles cours Oasis ont été créées dans les écoles, favorisant le couvert arboré et les surfaces naturelles, portant leur nombre à 17. Le parc Blaise Pascal, inauguré en juin 2024, donne pleine satisfaction aux habitants du quartier qui apprécient le traitement écologique du site, les nouvelles essences plus résistantes, avec le souci d’accueillir toutes les générations. Les ombrières solaires installées au Centre Jean-Marc Fresnel, permettent maintenant de fournir de l’énergie électrique à 20 bâtiments publics aux alentours, en autoconsommation. Enfin, notre réseau de chaleur va subir une profonde révolution : au lieu de brûler du gaz dans des chaudières, la chaleur sera extraite des profondeurs de la Terre. Ainsi, non seulement le réseau ne sera plus soumis aux aléas du marché international du gaz, mais encore les émissions de gaz à effet de serre seront fortement réduites.
Année après année, la Ville se transforme. Elle était connue pour être belle, et patrimoniale, elle deviendra de plus en plus sobre et résiliente. Toute notre action est basée sur juste collaboration entre nos équipes techniques, les Conseils de Quartier, et les habitants convaincus de l’urgence à « faire plutôt que dire ». Qu’ils en soient remerciés !
La majorité municipale
En avant Versailles
De l’URSS à la SRU
Nous ne saurions trop recommander la lecture d’un ouvrage paru en 1965, « Villes d’aujourd’hui en URSS » par Bruno Verlet, panégyrique de la politique culturelle, sociale et d’urbanisation du régime soviétique. On est surpris d’y remarquer tant de similitudes avec ce que nous vivons au XXIe siècle en France, par exemple à Versailles.
Verlet s’enthousiasme : « Pour nos esprits occidentaux attachés à la douceur de vivre, l’essor d’une ville ne peut résulter que d’une longue maturation, d’une lente adaptation réciproque entre la nature et l’homme. En pays neuf, et en économie socialiste de surcroît, le sort d’une ville se règle d’une façon beaucoup plus expéditive, ce peut être l’affaire de quelques années. » Comme le projet Satory à venir, 500 millions d’euros, 4 000 logements dont beaucoup à caractère social, 15 000 habitants d’un coup : la douceur de vivre, donc.
Plus loin : « partout, on édifie de nouveaux quartiers à la périphérie, on rénove des îlots dans le centre… Peu de construction d’immeubles isolés, il s’agit en général d’opérations d’ensemble, toute une rue, tout un îlot, tout un quartier… L’urbanisme soviétique voit grand. » Nous aussi : grâce à la loi SRU, les grosses sociétés immobilières opèrent à Pion, La Bruyère, Gally, Satory, la construction de logements privés lucratifs en délivrant du logement social. Le projet familial, individuel, celui d’une vie, oublié.
Puis : « Dans les années 50-55, l’architecture officielle se laissa emporter par des réalisations trop grandioses… des immeubles pompeux, comme l’Université Lomonossov, accaparèrent une trop grande partie des moyens. » Dispendieux banc Gobert, Office de tourisme « bas-carbone » à 5 millions d’euros… mais aussi géothermie pharaonique à 100 millions, qui au passage chauffera les logements sociaux, mais pas les foyers particuliers payeurs.
Et : « Il est patent qu’un réel souci de la vie communautaire, de l’animation urbaine, préside en URSS au développement des villes […] l’éducation et la culture paraissent comme une des réussites majeures du régime soviétique » ça tombe bien, Versailles a signé un partenariat pour notre éducation avec la CAF, l’éducation nationale et la préfecture. Merveilleux.
De même : « A l’intérieur des ensembles d’habitations sont mis en place un ensemble d’installations (crèches et école maternelle etc) nécessaires dans un pays où toutes les femmes travaillent ». A Versailles aussi, femmes au travail, tout-petits en collectivité : comptez sur la municipalité pour accompagner le progrès !
« Un point noir, dans les villes d’URSS, les transports en commun, qui laissent souvent à désirer : peut-être la vogue croissante des métros permettra-t-elle d’y remédier partiellement. » Vive la ligne 18 !
Mais on lit aussi : « Chacun sait qu’un encadrement politique ou économique s’avère plus facile à mettre en place dans les villes qu’en milieu rural. » Oui, l’Etat-nounou gère et contrôle aujourd’hui nos loisirs, notre logement, notre santé, notre éducation, nos transports, notre culture, nos medias. Nous nous réjouissons, nous devrions hurler… demain l’identité numérique, demain la fin de nos libertés.
Céline Julié pour En avant Versailles !
enavantversailles@gmail.com
Vivre Versailles - Écologie citoyenne
En conscience
L’année 2026 approche à grand pas et ce sera l’occasion pour de nouvelles élections municipales. Le temps d’un nouveau mandat à venir, nos représentants mèneront la barque. Mais vers où, vers quoi ?
En 6 ans, durée d’un mandat municipal, le développement technologique et la digitalisation de l’économie ont poursuivi leur oeuvre de remodelage de notre société. Multiplication de points relais pour le retrait de colis commandés sur internet, accroissement des tensions sur le marché de la location au bénéfice de logements touristiques de courte durée sur les plateformes numériques ou encore installation d’antenne 5G sur les toits d’immeubles gérés par des bailleurs sociaux ou privés. De plus, aujourd’hui, avec la diffusion de l’intelligence artificielle dans les processus de production et les métiers de services, c’est notre rapport au travail qui est en profonde mutation.
Or, dans nombre de sujets, les décideurs politiques ne semblent pas prendre suffisamment en compte la mesure de ces évolutions et peine à articuler des politiques publiques qui concrétisent les prophéties émancipatrices de ces technologies. Les mutations en cours de notre rapport au travail et les gains de productivité considérables, déjà réalisés et à venir, ne bénéficient in fine qu’à quelques personnes, privant le reste de la société des dividendes de ces évolutions. Et à défaut de faire usage avec conscience de ces outils numériques, ces inégalités sont amenées à se renforcer.
Pour lutter contre cette fracture numérique, l’éducation et la culture sont nos meilleures alliées et nous avons cette chance dans notre ville d’avoir un cadre privilégié en la matière, qui doit être préservé et étendu notamment par des opérations en faveur de la lecture dans les écoles et en dehors. Et pour ne pas être ballotté par les nouvelles technologies, il est primordial que chaque euro dépensé par les collectivités dans le numérique soit fait dans une intention claire et consciente des enjeux anthropologiques liés à ces questions ; d’autant plus que nous évoluons dans un monde où les ressources sont de plus en plus précieuses et où on nous rabâche que les marges de manoeuvre budgétaire sont ténues.
Chez nous, les initiatives de ces dernières années liées à la distribution de tablettes aux lycéens par la Région Île-de-France, le développement par Versailles Grand Parc de la vidéoprotection (des millions d’euros investis pour la « ville intelligente), ou, plus modestement, le développement de l’application TRI pour la collecte des déchets (moins de 10 000 téléchargements pour environ 270 000 habitants) témoignent pour nous de cette fuite en avant technologique sans réels intention et cadre émancipateur. Un de nos voeux pour 2026, est que ces sujets-là soient mieux appréhendés collectivement.
Liste Vivre Versailles
élu.es Stéphanie Belna & Moncef Elacheche
contact@vivreversailles.org
www.vivreversailles.org
Ensemble vivons Versailles
Ensemble vivons Noël !
Le 9 décembre, nous célébrerons l’anniversaire des 120 ans de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat. C’est l’occasion de rappeler ce qu’est la laïcité et ce qu’elle n’est pas. L’ordre politique est fondé sur la seule souveraineté des citoyens et l’Etat n’intervient pas dans le fonctionnement des organisations religieuses. De cette séparation découle la neutralité de l’Etat, des collectivités territoriales et des services publics. Elle impose l’égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou de conviction et garantit la liberté de conscience. La laïcité n’est pas une opinion parmi d’autres mais la liberté d’en avoir une et elle garantit aux croyants et aux noncroyants la liberté d’expression. Elle n’est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes sous réserve du respect de l’ordre public. Elle crée un espace pour la fraternité, pilier de la cohésion sociale.
Si la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République a été votée, c’est bien parce que celle de 1905 ne suffisait pas à faire respecter l’ordre public. Fruit d’un travail juridique approfondi, de diagnostics de terrain et de larges concertations avec les élus, les représentants des cultes, des universitaires et des intellectuels, elle visait à lutter contre le séparatisme et les atteintes à la citoyenneté. Bafouer la laïcité ou lâcher sur cette exigence, c’est faire le lit du séparatisme, de la guerre civile, voire de la guerre tout court. Or nous sommes confrontés à des pays hostiles à nos démocraties qui ne se privent pas de souffler sur les braises religieuses par le biais de la désinformation sur les réseaux sociaux et des actes de malveillance téléguidés depuis l’étranger sur notre territoire. Plus que jamais, les responsables de culte et les citoyens doivent s’engager pour défendre le principe de laïcité, faire respecter les lois et encourager le dialogue interreligieux, actif à Versailles depuis plus de 20 ans.
Dimension humaine universelle, le sacré est visible depuis l’ère préhistorique à travers l’art rupestre. Les religions, les philosophies, les sagesses sont culturelles. Dépouillées de leurs rites et de leurs dogmes, restent les valeurs universelles d’amour, de conscience, de foi, de reliance à l’âme, l’Autre, l’Au-delà, l’Invisible, Dieu, la Source, l’Univers… Autant de noms pour désigner ce que la science doit encore explorer. C’est ce qu’il y a de commun aux différentes spiritualités qui doit nous permettre de nous retrouver sur les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. A l’approche de Noël, refusons le repli communautaire et laissons- nous porter par la magie de la fête. Célébrons l’amour inconditionnel sous toutes ses formes et avec ceux qui se réclament plutôt des Lumières, le solstice d’hiver ou la victoire de la lumière sur l’obscurité. Excellentes « fêtes de fin d’année » à tous et toutes.
Anne-France Simon
ensemblevivonsversailles@gmail.com
Ensemblevivonsversailles.fr
Rassemblement pour Versailles
En cette fin d’année, les difficultés s’accumulent. Jamais un gouvernement n’aura autant confondu gouverner et ponctionner. Hausse des taxes, envolée des factures, fiscalité déguisée : tout concourt à étrangler les ménages comme les entreprises. Chaque mois, de nombreux Français doivent arbitrer entre se chauffer, se déplacer, se nourrir… pendant que l’État, lui, continue à dépenser sans se réformer.
Plutôt que de se remettre en question, la macronie persiste dans une gestion désordonnée et totalement déconnectée de la réalité. Rien de sérieux n’est entrepris pour maîtriser les dépenses publiques. Aucun allègement durable ne vient soulager les classes moyennes, les retraités, les familles. À Versailles comme ailleurs, les habitants constatent qu’on leur demande toujours plus… pour toujours moins.
Ce modèle ne tient plus. Il étouffe l’initiative, abîme la confiance, fragilise les solidarités. Il faut un sursaut. Un sursaut de lucidité, de courage, de vérité. Ce n’est pas en exigeant davantage d’efforts de ceux qui n’ont déjà plus rien à donner que le pays s’en sortira. C’est en redonnant du sens à l’action publique, en assumant des choix clairs, en cessant de prendre les Français pour des variables d’ajustement.
Ce contexte pèse aussi sur nos commerces de proximité. De nombreux artisans, indépendants, restaurateurs, commerçants versaillais vivent cette fin d’année avec inquiétude. Ils peinent à faire face à la baisse de fréquentation, à l’explosion des charges, au recul du pouvoir d’achat. Soutenonsles. En cette période de fêtes, choisissons nos commerces de quartier, privilégions la proximité, soutenons ceux qui créent du lien et font vivre nos rues.
Mais Noël n’est pas qu’un moment d’achat. C’est une fête qui, par-delà les traditions, interroge notre manière d’être en société. Cette période est celle de l’entraide dont nous avons tous besoin. Alors que nos libertés sont de plus en plus rognées, alors que la méfiance et la peur s’installent, il est plus que jamais essentiel de retrouver du sens commun : quelle justice voulons-nous ? Quelle solidarité voulons-nous ? Quelle communauté voulons-nous bâtir ? Saint Ambroise affirmait : « Quand tu fais l’aumône à un pauvre, tu ne fais que lui rendre ce à quoi il a droit… » Cette phrase nous invite à réfléchir : dans un pays qui exige tant à ceux qui n’ont plus grand-chose, quelle place est laissée à l’attention, à l’écoute, à la proximité ?
L’entraide, les attentions concrètes à nos voisins, les gestes de solidarité réelle seront cette année encore ce qui donnera à la Nativité sa pleine portée. Surtout pour ceux qui sont seuls, fragilisés, économiquement ou psychologiquement atteints.
Face à un État qui ne cesse de faire peser l’effort sur les mêmes, le sursaut ne viendra que d’un engagement local, lucide, responsable. C’est à cette condition que la parole publique retrouvera sa crédibilité — et que la confiance devra aller à ceux qui assument clairement leurs engagements, sans double discours. Joyeux Noël à tous.
Anne Jacqmin
Rassemblement pour Versailles
anne.jacqmin@versailles.fr
Le réveil démocratique et solidaire
Comment vivrons nous en 2030 ?
Toutes les villes sont confrontées aux défis du réchauffement climatique auxquels s’ajoutent l’évolution démographique et les réductions financières imposées par l’Etat aux villes comme Versailles.
Même si l’Etat restreint drastiquement le Fond Vert, Versailles doit réussir sa transition écologique qui passe notamment par la préservation de ses deux forêts (tant en surface qu’en volume), par continuer la désimperméabilisation des cours d’écoles et du centre ville et concrétiser l’isolation des bâtiments municipaux.
Nous pouvons aussi réduire encore nos émissions de CO2 en renforçant l’usage des transports publics, en généralisant le 30km/h en ville et par l’accès aux services basiques en proximité.
Réussir à optimiser les ressources propres de la ville par la maîtrise des dépenses est salutaire mais l’Etat réduisant d’année en année sa participation financière au fonctionnement des communes, il parait nécessaire de créer de nouvelles ressources afin de financer les investissements écologiques souhaitables (panneaux solaires, réseau de chaleur urbain au plus large bénéfice des habitants, etc).
Ce n’est pas par une politique des petit pas que doit être faite la transition mais par la planification au niveau des collectivités et de l’administration de l’Etat. Il faut entreprendre une politique publique forte et volontariste qui anticipe les défis à venir.
D’un point de vue pragmatique, nous avons besoin de renforcer les financements et de prioriser les actions. Une action écologique et sociale n’est pas punitive mais elle implique un nouvel échelon d’actions qui doivent être décidées et organisées démocratiquement.
L’action municipale doit aussi participer à :
• Réduire les écarts sociaux, pas par la charité, mais par le renforcement du partage de nos biens communs. C’est là que le niveau communal peut exercer un nouveau rôle en impulsant la création de nouveaux partages.
• Réduire l’isolement générationnel. Les nouveaux moyens de communication et les activités disponibles enferment les personnes plus qu’avant. Aujourd’hui il est fréquent de voir des personnes marcher avec les yeux fixés sur un smartphone et rare de voir des groupes mixtes (en âges) se parler dans la rue.
L’homme a créé les cités pour mettre en commun, partager, faire avec les autres. Notre ville a de multiples associations mais cela ne suffit pas à briser l’isolement de nos aînés et jeunes.
Le Versailles de 2030 doit être pensé et construit dès aujourd’hui car réguler les enjeux d’espaces, d’environnement, de services et relationnels entre générations nécessite une approche globale et d’ampleur.
Notre voeu pour 2026 est qu’un programme de concertations citoyennes soit mis en oeuvre pour enrichir la qualité de vie dans notre cité et réussir la transition tout en fraternité.
Nous sommes à votre écoute pour en parler lors de nos permanences : mardi et samedi sur rendez-vous en nous envoyant un mail à :
versailles2020@le-reveil-democratique-et-solidaire.fr