Ce qu'il faut retenir de cette enquête
Les bénévoles reviennent progressivement vers les associations puisque 23% des Français sont bénévoles en 2023 contre 24% en 2019.
Cette enquête vient aussi confirmer que les associations doivent s'adapteret qu'elles ont des difficultés à le faire pour certaines. En effet, l'image du bénévole qui ressort est parfois éloignée des idées reçues.
De plus, il est important d'attirer l'attention sur les mutations profondes que traversent le bénévolat.
UNE RECOMPOSITION DU BÉNÉVOLAT
Le bénévolat se recompose puisque l'engagement continue d'augmenter chez les moins de 35 ans alors qu'on constate que le repli continu chez les 65 ans et plus.
La part de Français agissant chaque semaine est à 9% en 2023 contre 10% en 2019. Ce point est souvent une difficulté pour les associations parce que, pour certaines, il est compliqué de concevoir que plusieurs personnes peuvent faire une même mission alors qu'avant elle était faite par une seule et même personne.
DES PRÉJUGÉS À DÉCONSTRUIRE
Les jeunes s'engagent de plus en plus et de manière régulière, toutes les semaines.
Les bénévoles ponctuels méritent plus d'attention de la part des associations parce qu'il s'agit de personnes qui aimeraient s'engager plus mais qui ne peuvent pas pour des raisons de manque de temps. On peut s’imaginer que ces mêmes personnes seront plus impliquer quand elles auront plus de disponibilité.
UN POINT DE VIGILANCE
Les personnes moins diplômés sont moins nombreuses à faire du bénévolat.
UNE ADAPTATION NÉCESSAIRE ET SOUVENT DIFFICILE POUR LES ASSOCIATIONS
- Être à l'écoute des bénévoles (attentes, contraintes, etc.),
- Revoir l’organisation de l'association (animation de l'équipe de bénévoles, accueil des nouveaux, etc.),
- Ne négliger aucune piste pour trouver de nouveaux bénévoles (adhérents, bouche à oreille, réseaux sociaux, etc.),
- Prendre le temps d'accueillir les bénévoles,
- Oser de nouvelles pratiques incitatives et rassurantes pour faciliter l'engagement (partage des missions, mentorat, temps de convivialité, accueil de profils différents, etc.),
- S'approprier et faire connaître les différents dispositifs de valorisation du bénévolat.
PISTES DE RÉFLEXION
La crise sanitaire a amené des actifs à réviser la place qu'occupe le travail dans leur vie et , en parallèle, les envies d'agir et la quête de sens se développent. Il faut saisir cette opportunité pour faciliter et accompagner l'engagement des actifs.
La tranche des 50-64 ans est la plus en retrait. L'articulation entre la vie active, le bénévolat et la retraite mérite d'être davantage travaillée.