Située rue Edouard-Lefebvre et s’étendant sur presque 1,5 hectare, la caserne d’Artois est la plus grande caserne de la ville.

Construite en 1775, elle est destinée à l’origine à abriter l’équipage du comte d’Artois, frère de Louis XVI et futur Charles X. Sous la Révolution, l’hôtel et les écuries deviennent biens nationaux. Un dépôt de la cavalerie de la Garde impériale s’y installe par la suite. La caserne peut alors accueillir 333 hommes de cavalerie, 530 hommes d’infanterie et 224 chevaux.

Sous la Restauration, elle abrite successivement deux régiments de grenadiers à cheval de la Garde Royale de Louis XVIII et un hôpital militaire prussien de 700 lits. En 1823, l’École militaire de Cavalerie, ancienne école d'application des troupes à cheval et des trompettes (successeur de l'école des pages "École de Versailles"), investit les lieux. Elle est transférée à Saumur quelques années plus tard.

Plusieurs compagnies se succèdent ensuite :

  • 5e compagnie des Gardes du corps (1830),
  • 22e d’artillerie (1870-1912),
  • 4e régiment d’artillerie lourde,
  • 27e Dragons.

Sous l’occupation allemande, la caserne devient un atelier d’impression, un centre « d’épouillage » ou encore une bibliothèque de garnison. En 1942, la Ville loue des bâtiments afin d’y installer une école primaire (école Marie Curie) et un collège jusqu’en 1954, mais aussi une cuisine centrale, un magasin des réquisitions, des cours et ateliers de l’Action sociale de Seine et Oise et des logements pour les réfugiés.

A la Libération, un bureau de recrutement pour les membres des Forces françaises de l’intérieur (FFI) prend place. A partir de 1946, il est remplacé par l’École nationale de tir, une importante menuiserie de 150 ouvriers et un Centre d’instruction des auxiliaires féminines de l’armée de terre.

La deuxième moitié du XXe siècle voit la succession de différents services dont, depuis 1974, le Bureau du Service national de Versailles, devenu Centre du service national et de la jeunesse de Versailles, encore en activité aujourd’hui.

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