Cette voie ancienne, parmi les plus longues du quartier, partait de l’avenue de Picardie (avenue des États-Unis) pour atteindre la limite est du territoire communal. Elle assure aujourd’hui la communication entre les deux quartiers de Montreuil et de Jussieu-Petits-Bois-Picardie.

En 1908, la barrière de la Bonne-Aventure jouxtant le cimetière de Montreuil (transféré en 1841 de la rue des Condamines) est supprimée pour repousser le périmètre de l’octroi communal rue des Petits-Bois, où un nouveau bureau est construit à l’entrée de ville, côté Viroflay.
La création d’un arrêt sur la voie ferrée, au pont de la Bonne-Aventure, est dès 1912 au centre des réclamations du très actif Groupement de défense des intérêts du quartier de Montreuil. Elle aboutit avec l’inauguration conjointe des deux haltes de Montreuil (Rive Droite) et Porchefontaine (Rive Gauche) le 15 novembre 1931. La rue et sa nouvelle halte sont alors très fréquentées en raison des constructions récentes ou en cours du quartier des Petits-Bois : la fondation Meinadier en 1924, la cité-jardin de Office départemental HBM (1924-1933), le lotissement Saint-Symphorien (1928) et les deux groupes de l’Office communal HBM rue Saint-Nicolas et rue Bazin (1931-1933).

Le nom de cette voie qui conduit depuis 1841 au cimetière de Montreuil est sujet à maintes plaisanteries.

Parfois orthographié Bonaventure, il est resté inchangé depuis l’Ancien Régime malgré plusieurs propositions de nouvelles dénominations : la Quintinie en 1869 (attribuée à la Petite rue des Potagers), Victor Bart en 1878 (dont le nom est donné en 1902 à la rue Neuve de Solférino), Gallieni en 1916 puis Driant en 1919.

En 1965, le nom du chanoine Boyer, figure historique du quartier à l’origine de la paroisse Sainte-Bernadette, est évoqué mais il sera donné à l’ancienne rue des Prêtres jouxtant l’église Saint-Symphorien de Montreuil.