Dénomination actuelle : 1892

Dénomination ancienne : 

  • Glatigny (carrefour de) - 1813

Historique

La place a été reconfigurée à partir de l’ancien carrefour de Glatigny, au nord de la ville, en limite des murs du château et parc de Glatigny. Située au débouché de la rue de Béthune (avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny), elle est prolongée par l’impasse de Béthune qui longe la propriété Laboulaye et sera incorporée au tracé de l’avenue de Cronstadt (Jean-Jaurès).

Lors du lotissement du domaine en 1899, la place est le terminus de la ligne Glatigny-Grandchamp des tramways électriques de Versailles. A l’origine publique, cette place agrandie et réaménagée par le lotisseur est classée dans la voirie communale en 1934 (arrêté préfectoral du 20 avril) avec le premier lot des voies privées du lotissement, selon décision de la municipalité du 29 décembre 1931.

Choix du nom

La place avait reçu un nom lié à sa topographie en 1813, mais jusqu’en 1892 sa dénomination est imprécise (place de Glatigny).

Suivant le vœu de l’Association artistique et littéraire de Versailles qui souhaite honorer la mémoire de l’écrivain et conférencier mort en 1883, le conseil municipal réuni le 25 janvier 1896 donne le nom d’Edouard Laboulaye à la place mitoyenne de sa propriété. Il rappelle à cette occasion l’action de son fils aîné, Paul (Antoine Paul René Lefebvre de Laboulaye, ambassadeur de France en Russie de 1886 à 1891) en faveur du rapprochement franco-russe.

Édouard-René Lefebvre de Laboulaye (dit Edouard Laboulaye)

Ecrivain et homme politique (18 janvier 1811, Paris -  25 mai 1883, Paris)

Fils d’un régisseur de l’octroi de Paris, il étudie le droit et devient l’associé de son frère avec qui il exerce le métier de fondeur de caractères. Il se distingue en 1839 par son Histoire du droit de la propriété foncière primée par l'Académie des inscriptions et belles-lettres dont il devient membre en 1845. Inscrit au barreau de Paris, il continue à publier des essais, des travaux d'histoire, de jurisprudence et de littérature.

Professeur de législation comparée au Collège de France, il y est nommé Administrateur jusqu’à sa mort. Après un échec comme candidat aux élections législatives de 1869 à Versailles, il est élu député de la Seine en 1871 puis sénateur inamovible en 1875. Hostile au retour des chambres à Paris, il demande leur maintien à Versailles.

C’est d’ailleurs à Versailles qu’à partir de 1862, Édouard Laboulaye installe sa résidence d’été, rue Satory, où il rédige Paris en Amérique, puis il réside au 2 Hameau de Glatigny. Il s’intéresse également à l’institution privée Bertrand, à l’origine de l’enseignement professionnel à Versailles. Admirateur de la constitution des Etats-Unis, il préside le comité de l'Union franco-américaine et a l’idée d’offrir, une statue de la Liberté pour la célébration du centième anniversaire de l'Indépendance américaine.

Retrouvez notre ouvrage Clagny-Glatigny au coin de la rue en vente à l'accueil des Archives.

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