Du 1er octobre au 20 novembre 2022
L'exposition
Pour sa première exposition monographique, ce jeune artiste au talent autant prometteur qu'éclatant se voit offrir un écrin exceptionnel : l’ancien hôpital royal de la ville de Versailles, dont la chapelle a été transformée en 2015 en lieu culturel sous le nom d'Espace Richaud. Ce lieu chargé d’histoire accompagne le propos de l’artiste mais fait également résonner le choix des œuvres présentées.
L’exposition présente notamment une série de sept peintures réalisées pour l’Hôtel-Dieu de Paris, illustrant les différents corps de métiers représentés dans le milieu hospitalier. Du soignant jusqu’à l’ouvrier de maintenance, il met en lumière les figures de l’ombre. Ces œuvres, commandées par le plus vieil hôpital de Paris seront exceptionnellement visibles dans ce qui fut le plus vieil hôpital de Versailles.
Les séries sur les bouchers et les livreurs prendront, elles aussi, une place toute particulière au sein des différents espaces de l'Espace Richaud.
Afin de l’accompagner dans la conception de cette exposition, Arnaud Adami s’est entouré de Benjamin Gabrié, scénographe et de Camille Bardin, critique d’art. Avec le soutien des équipes de l’Espace Richaud ainsi que des ateliers de la ville, cette exposition proposera une expérience unique et ouverte à tous les publics.
Arnaud Adami
Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges et élève de l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris, Arnaud Adami est actuellement en 5ème année à l’ENSBA de Paris dans l’atelier de Nina Childress.
À seulement 26 ans, ses tableaux sont régulièrement exposées en galeries et suscitent l’intérêt des collectionneurs. De Paris à Londres en passant par Bruxelles, son univers artistique ne laisse pas indifférent. Il exposera notamment à l’occasion de la Frieze Art Fair, une foire d’art contemporain qui a lieu chaque année à Londres.
Un univers singulier
Les peintures d’Arnaud Adami nous amènent à réfléchir. À travers elles, l’artiste évoque ces métiers invisibles auxquels nous ne prêtons pas ou plus attention et qui pourtant sont omniprésents dans notre quotidien. Afin de payer ses études supérieures, Adami travaille pendant plusieurs années dans une usine. La thématique du monde ouvrier s'est alors imposée à lui, comme une évidence. Repéré pour sa série de portraits de livreurs "Deliveroo", il devient celui qui redonne un visage à ces figures du “prolétariat contemporain”. Il dit qu’à l’image de Rachel Whiteread qui aime mouler l’invisible par ses sculptures :
"Je n’ai jamais quitté cette inspiration des débuts en peignant les invisibles”
Alors que ses peintures s’inscrivent dans le paysage urbain, il s’inspire et reprend les codes de la peinture religieuse, des portraits de rois de France par Hyacinthe Rigaud mais aussi de la peinture italienne de la Renaissance. En donnant une place à ceux qu’on ne voit pas, il reprend de grandes thématiques de l’histoire de l’art : la chute, les natures mortes ou encore fait explicitement référence à des œuvres iconiques, comme le Boeuf écorché de Rembrandt ou à la version revue par Francis Bacon.
Au départ attiré par les éléments conceptuels, Adami évolue rapidement vers des éléments plus figuratifs. Ses influences se veulent à la fois contemporaines et anciennes. Dans cette perspective, il travaille ses peintures par série afin d’y apporter différentes approches. Arnaud Adami souhaite donner une pertinence à son art en observant le monde qui l’entoure, par les échanges et les rencontres qui forgent son travail. À travers ses œuvres, il cherche avant tout à interpeller le public, à le questionner sur la société actuelle et ses valeurs.
Programmation culturelle
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