Cette pièce témoigne de la maîtrise à laquelle parvient Molière en 1666.

Sur le fond, c’est une éblouissante satire de la crédulité humaine, dans la lignée des Précieuses ridicules, du Tartuffe, de Don Juan et de L’Amour médecin ; mais c’est également une comédie sur la joie de « jouer ». Sganarelle transcende la médiocrité de la vie courante (celle de sa femme, de la famille Géronte, des paysans qui le consultent) grâce à sa verve, sa vitalité, sa fantaisie et son inépuisable capacité d’adaptation.
Quant à la forme, elle est remarquable à au moins deux titres : sa structure dramatique serrée, épurée ; et le style des dialogues, à la langue savoureuse, musicale et dynamique. Cette maîtrise permet à Molière une totale liberté d’écriture, qui fait ici fi des fameuses unités de temps, de lieu et d’action.
Comme pour chacune de leurs productions, les Malins Plaisirs proposent une version respectant l’intégralité du texte de la distribution, soit 8 comédiens.

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